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Entre la notoriété montante de son blog « Shoegazing », une référence en Suède, son Instagram comptant déjà 33.4k abonnés et ses projets en tant que consultant, Jesper Ingevaldsson est devenu un expert dans l’univers de la chaussure de qualité. Dans cette interview, donnée chez lui, à Göteborg, dans sa maison au style scandinave, le spécialiste se livre sur la naissance de sa passion dévorante pour les souliers, sur sa rencontre avec Heschung et sur le succès de son blog, premier en Suède, suivi par des fans du monde entier.

Comment est apparue votre passion pour les chaussures ?

J’ai toujours été avide de savoir. Lorsque je me passionne, je ne peux pas m’empêcher de devenir incollable sur le sujet. La quête de connaissances assouvit ma passion. J’ai été littéralement captivé par des domaines aussi variés que le vélo professionnel, la musique et même les chats ! Aujourd’hui, ce sont les chaussures qui nourrissent mon esprit.

Pourquoi ?

Lorsque j’ai intégré le monde du travail, j’ai dû adapter mon style vestimentaire. C’est en cherchant un manteau d’hiver chic que je me suis mis à suivre les blogs de mode et les sites internet suédois comme Manolo. Cela a attisé ma curiosité et m’a donné envie de tester une paire de chaussures réalisée en cousu Goodyear. Rapidement, j’ai craqué pour une paire de Derbies Loake, un classique ici, en Suède. C’est là que tout a commencé. A partir de ce moment-là, je n’ai plus acheté que des chaussures fabriquées de manière artisanale et me suis passionné pour le sujet. Ce sont tout particulièrement les artisans et la matière qui me fascinent.

 Et qu’avez-vous appris ?

De mon point de vue, la qualité artisanale et la beauté sont primordiales, garantes du savoir-faire de la marque. Je fais de plus en plus attention au confort même si, au départ, il était est secondaire pour moi.

Quand et pourquoi avez-vous créé le blog « Shoegazing » ?

C’était il y a 3 ans et demi. C’est ma femme qui m’a soufflé l’idée. Comme je passais énormément de temps sur internet à approfondir le sujet et qu’aucun blog n’assouvissait réellement ma soif de savoir, elle m’a invité à retranscrire ma quête et mes aspirations à travers mon propre blog. D’autant que j’ai été journaliste radio et que j’ai toujours ressenti le besoin et l’envie d’écrire. Lorsque j’ai débuté, j’ai été agréablement surpris par la rapidité du travail de rédaction, qui coulait de source, ce qui m’a permis de me concentrer sur les étapes de recherches de contenu, de tests, de thématiques. J’avais le sentiment qu’il manquait quelque chose dans l’univers des blogs suédois. Néanmoins en lançant mon projet, je pensais que j’aurais peu de lecteurs. J’ai été surpris de voir le succès que remportait « Shoegazing ».

A qui celui-ci s’adresse-t-il ?

A toutes les personnes intéressées par le monde des chaussures. J’essaie de traiter des différentes thématiques en profondeur tout en restant simple pour satisfaire le maximum de lecteurs. Mon but est de toucher autant les connaisseurs que les curieux. Ceci dit, mon angle éditorial devient de plus en plus pointu car les sujets basiques ont déjà été traités.

Quel message souhaitez-vous faire passer ?

Que la qualité est primordiale, et compte dans bien des domaines : c’est important pour le confort de vos pieds, démarquant pour votre look, essentiel pour l’environnement, les animaux, la société, et même, sur le long terme, un soulagement pour votre porte-monnaie. Le blog a un rôle d’investigation et d’initiation. A mon sens, un consommateur averti est un meilleur consommateur, qui évitera certaines erreurs de débutants comme celles dans lesquelles j’ai pu tomber moi-même il y a longtemps.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

Les artisans. Le savoir-faire me captive. J’aime rencontrer les personnes qui font la marque, aller au contact des gens du métier, réaliser des interviews. Par ailleurs, j’ai travaillé avec Italigente (une marque italienne/suédoise) en tant que consultant. Et cette année, je vais collaborer avec Kavat, une marque de chaussures ayant l’Ecolabel. Tout en conservant mon blog, bien sûr.

Racontez-nous votre rencontre avec Heschung ?

La première fois que j’ai entendu parler de vous, c’était via le site StyleForum. Quelqu’un avait publié une paire de vos boots que j’ai trouvé robustes et durables. Lorsque je les ai vues et portées pour la première fois, mon impression s’est confirmée : la solidité et l’élégance de vos produits sont incontournables, à l’image de mes Crocus Anilcalf Café.

C’est ce qui vous plaît chez HESCHUNG ?

Absolument ! Et le fait qu’en plus d’être très robustes, vos chaussures restent très confortables, ce qui est assez rare.

Pour vous, que symbolise l’univers HESCHUNG ?

La Maison a une identité de marque très cohérente. Heschung porte des racines historiques importantes tout en s’inscrivant dans son temps et dans la modernité. La présence de la nature et l’implantation géographique en Alsace sont très inspirantes.

Votre paire de HESCHUNG fétiche ?

Ma paire de Crocus Anilcalf Café. Le fait qu’elle soit réalisée en cousu norvégien me donne la sensation d’avoir tout le savoir-faire de la marque à mes pieds. Je sais combien cette technique requiert comme travail et comme maîtrise. J’apprécie la résistance de ces chaussures à sa juste valeur.

Avez-vous une préférence pour l’une des étapes de fabrication d’une paire de souliers ?

Les finitions.